Il existe autant de manières de lire que de manières de vivre. Autant de lectures que de lecteurs… Commençons par différencier le fond de la forme. En premier lieu, le sens et les contenus, dans un second temps le style du texte, et pour finir les corrections ortho-typographiques. En s’y prenant étape par étape, le préparateur de copies ne laisse rien au hasard !
De la lecture critique avant toute chose
Avant de prendre son stylo rouge pour tout corriger, le préparateur de copies s’assure que le texte est bien établi. Il vérifie qu’il s’agit bien de la version définitive et qu’elle est au complet en comptabilisant le nombre de signes (espaces comprises). Le travail d’édition à proprement parler peut alors commencer. C’est une véritable immersion dans le texte et la pensée de l’auteur. On parcourt d’abord en diagonale, si la taille du fichier le permet, l’ensemble du manuscrit, pour se faire une première idée. Et puis en partant naturellement du début, chaque ligne, chaque phrase doit faire l’objet d’une analyse pertinente. Là, on jugera que tel ou tel aspect mériterait d’être développé. Ailleurs, on repérera un hors-sujet et on suggérera des coupes. Tous ces commentaires doivent rester humbles et bienveillants, ils s’adressent à l’auteur qui reste in fine maître de ses choix. Sur le plan technique, il est préférable d’insérer directement les commentaires sur Word à l’aide de l’outil du même nom (Insérer > Commentaires). La version commentée pourra alors être transmise pour parvenir à une seconde version. Bien sûr, le dialogue est au centre de toute réflexion sur les textes. Ces échanges en font souvent la richesse !
Une affaire de styles
De style il sera nécessairement question dans une préparation de copies. Le style de l’auteur bien sûr. Une analyse fine des contenus devra permettre de reprendre certaines formulations de manière précise. On privilégie la cohérence et la fluidité de l’ensemble tout en s’attardant sur des détails. Une virgule en plus ou en moins, cela peut changer le sens d’un texte ! Voyez l’exemple : « Les députés incompétents ne furent pas réélus » ne veut pas du tout dire la même chose que « Les députés, incompétents, ne furent pas réélus » ! Deux virgules et toute la politique est bouleversée… N’oublions pas non plus que chaque outil grammatical a son utilité propre : proposition, conjonction de coordination ou de subordination, etc. il faut choisir le bon !
D’autre part, on ne saurait ici faire l’impasse sur la question du stylage. Il s’agit de préciser sous Word la mise en forme du texte. En « stylant », on indique à quoi correspond chaque élément du texte. Les styles permettent ainsi d’identifier au niveau des paragraphes les titres, les parties, les encadrés, etc. et au niveau des caractères, l’italique, le gras ou encore l’exposant.
Les indispensables vérifications ortho-typographiques
En vue de sa publication, le texte est relu et corrigé : il se doit d’être irréprochable sur le plan orthographique. Il en va ici de sa crédibilité ! Une erreur grammaticale ou syntaxique, même une faute de frappe qui pourrait paraître banale, nous fait douter de ce que nous lisons et nous gêne dans notre lecture. À l’inverse, un écrit parfaitement orthographié est un gage de sérieux et de qualité. Même pour les plus retors aux questions de langue française reconnaissent être choqués par une coquille, c’est dire que le respect des règles grammaticales concerne chacun d’entre nous ! Par ailleurs, l’expérience montre qu’une seule lecture ne suffit jamais, de même que faire appel aux logiciels de correction comme Pro Lexis, Antidote ou encore Le Robert Correcteur peut constituer une première étape mais ne remplacera jamais l’œil humain, seul capable de détecter les mille nuances et subtilités de la langue.
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